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 Storm. (Ildie & Isaac)

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Ildiko Dwyer
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MessageSujet: Storm. (Ildie & Isaac)   Storm. (Ildie & Isaac) EmptyJeu 15 Juin - 2:41





STORM.

YOU WILL FINALLY UNDERSTAND, WHY STORM ARE NAMED AFTER PEOPLE.



« Grandissez un peu !! A votre âge, je m’occupais déjà de vous ! » Lança-t-elle à la volée, évitant de finir sa phrase, malgré le brillant « petits cons » qui fleurait déjà sur ses lèvres. Préférant arrêter les frais et lassant ses converses défoncées, elle leur jetait quelques dernières recommandations, idéale dans son rôle de sœur aimante. Elle les aimait. Elle les aimait autant qu’elle les détestait, ces quatre imbéciles qui lui servaient de demi-frères. Toute son adolescence, elle l’avait passée à s’occuper de leurs têtes d’abrutis; elle se plaisait à le leur répéter, adorant l’exaspération qu’elle lisait dans leurs yeux à chaque fois qu’elle leur balançait cette vieille rengaine.
Un sourire sur les lèvres, elle regarda ces ersatz d’elle-même s’ébattre dans leur quotidien. Peut-être y était-elle accro après tout : A l’idée que d’une manière ou d’une autre, les gens lui étaient redevables et que, l’abondance gentillesse qu’elle traînait partout et qu’elle imposait aux autres, était simplement motivée par l’envie d’être vue comme quelqu’un de bien. Mais quelle importance après-tout ? Avec eux, elle n’avait pas eu d’autre choix que d’être présente : ils étaient les fils de son père et chaque jour, elle s’étonnait de voir à quel point ils lui ressemblaient. Comme lui, comme sa sœur, et comme tous les Dwyer qui avaient dépassés la vingtaine, surement deviendraient-ils des adultes bâclés.
« Bon allez je dois filer ! Je dirais aux parents que vous n’avez pas fait exploser la maison.» lâchat-elle dans un grand éclat de rire, pas plus inquiète que cela : Des adultes bâclés, elle en côtoyait au quotidien.
« Et j’emporte ça ! » Criât-elle à la volée, s’emparant déjà d’un carton graisseux et à moitié plein d’une pizza de taille familiale. Sourde aux récriminations qui s’élevaient déjà, elle se contenta d’un « Et mangez des légumes, vos foies vous remercieront ! » goguenard comme dernier conseil, tandis qu’elle claquait déjà la porte de la demeure familiale.

Il faisait frais pour la saison, mais les températures ne la dérangeaient pas. Malgré l’heure tardive, le soleil peinait à se coucher offrant aux habitants de la ville un magnifique crépuscule et distillant dans le cœur des plus naïfs, l’idée qu’une douce soirée les attendait. Ildie était de ceux-là. Optimiste à souhait, confiante, elle arpentait les rues de Galway animée de la meilleure des humeurs. Chantant à tue-tête dans le dépotoir qui lui servait d’auto, elle roulait sans but précis, découvrant et redécouvrant cette ville qui l’avait en partie vu grandir.
Errant à travers les avenues, slalomant entre les rues, son trajet semblait néanmoins défini par de vieux réflexes, la jeune femme avançant devant des bâtiments qu’elle connaissait, fréquentait même parfois. C’était par exemple le cas d’une façade discrète de L’East Side. Stationnant quelques instants, elle fixa la devanture de l’immeuble, hésitant quelques instants : A l’intérieur, vivait le croque-mitaine.

Ce n’était pas insultant, pas vraiment, Isaac se doutant surement qu’elle le surnommait ainsi. Elle ne s’était jamais gênéd pour lui attribuer des sobriquets bien moins bonne enfant après tout.
En vérité, Ildie Dwyer et Isaac Napkey échangeaient régulièrement en des termes bien plus violents que ceux là. Si l'attitude du brun l'avait déstabilisée dans un premier temps, la jeune femme avait fini par s’habituer. En vérité, Isaac ne s’exprimait qu’en aboyant. Et même si elle le suspectait de manger des enfants, il n’était pas méchant, pas vraiment...simplement un adulte bâclé.

Poussant un soupir, elle se décida à sortir de sa bagnole. Elle avait une demie-pizza de taille familiale bien trop grande pour son estomac et personne d’autre avec qui la partager.


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Isaac Napkey
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MessageSujet: Re: Storm. (Ildie & Isaac)   Storm. (Ildie & Isaac) EmptyVen 16 Juin - 0:05

storm

Trottoir pavés de monde. Les foules qui se bousculent, s’agglutinent, suent. C’était lassant. Des regards qui se perdaient, se baissaient, insistaient parfois, gueule cassée. T’avais gardé sur ton visage, quelques traces de cette rencontre impromptue. Elle avait marqué ton corps, ton esprit, ta vie. Quelques minutes seulement, ça te paraissait une éternité. Errer sans but précis au milieu d’allées désertes, familières, se manger une raclée, une baffe d’une rare violence. Ça vous marque, ça vous refroidit, ça change la perception du monde. Alors t’as pris l’air, t’as marché une bonne partie de la journée, t’as flâné tantôt dans les ruelles, tantôt dans les parcs, t’as visité un millier de fois Galway sans jamais te lasser. Aucun changement. T’avais toujours l’estomac noué, incapable de discerner les sentiments qui, tantôt s’entremêlaient, tantôt se bousculaient. Tu pensais pouvoir oublier, balayer les images, les sons et les odeurs, peine perdue. Ça te revenait plus fort, plus intensément, comme des relents de liqueur après une soirée bien trop arrosée. C’était écœurant. Amer et acide à la fois. Comme à chaque fois, tu t’es détaché du monde, t’as tracé ta propre route, tout droit, des détours, des raccourcis, tu ne parlais à personne, t’aimais pas lâcher des mots, t’étais mauvais, sauvage, ces jours ne terminaient jamais sur une fin heureuse, jamais. Alors tu préférais t’éloigner des hommes plutôt que d’y chercher une main tendue au risque de la mordre un peu violemment. Fallait rentrer, y penser du moins. À l’heure où l’humain et l’animal sortent de l’ombre, se partagent le trottoir et s’attaquent sauvagement, toi, tu préférais retourner sur tes pas, réintégrer les solides barreaux de ta cage. Ton corps, chahuté de gauche à droite par des dizaines d’épaules, de bras, de corps,  dans un mouvement instinctif, s’agitait en direction de ton foyer. Quelques minutes. Quelques secondes. T’étais pas loin, tu prenais ton temps, t’appréciais la fraîcheur nocturne, celle qui apaise les maux et les esprits embrasés. C’était agréable. Elle glissait sur ta peau et t’arrachait un léger frisson. Elle se dressait au loin comme un phare qui te ramenait toi, naufragé, à ton port. Quelques carrés lumineux, tes voisins étaient probablement de sortie, morts, étalés dans leurs lits, peut-être enlaçaient-ils tendrement leurs moitiés, t’en savais trop rien, tu t’en fichais pas mal au fond. Tu ne les voyais que très rarement, en coup de vent, brises silencieuses, légères, t’avais pas à te plaindre. Quelques mètres te séparaient de cette petite porte éreintée. Une ultime bouffée d’air, un dernier bout de mort. Tu t’es adossé à un mur non loin de ton bâtiment, allumant rapidement un de tes rouleaux nocifs. Phares furtifs, vrombissement de moteur, tes yeux se sont machinalement posés sur un monstre de ferrailles. Quelques lattes, t’as jeté à tes pieds ton mégot encore fumant, vieille maîtresse usée, inutile. Le moteur ne ronronnait plus. Regard discret sur ce cavalier des temps moderne. Tes clés en main, ton corps devant la porte, visage familier qui se dessinait à la lumière des lampadaires. Désespoir. Ta sangsue personnelle s’extirpait. Tu pouvais encore t’enfuir, partir en courant, claquer la porte et t’enfermer dans ton cocon, tu pouvais, tu ne l’as pas fait. Long soupire. Quelques pas en sa direction, regard blasé, t’as attrapé le carton qu’elle serrait entre ses petites mains avant de lui tourner le dos. « Viens, entre, je t’invite avec plaisir, connasse. » Ça te brûlait la langue, te chatouillait les cordes vocales, t’es resté courtois, t’as rien dit, c’était mieux. Une, deux, dix, vingt marches, quelques mètres au-dessus du sol, la porte de ton appartement, libération. Au fond, tu voulais la planter là, sur le paillasson, entrer pour ne plus jamais en ressortir, ignorer ses complaintes, ses appels, la balayer de ta vie. Mais elle s’accrochait à ta petite personne, immonde tique qui t’avait piqué sans que tu ne t’en rendes vraiment compte et qui, depuis quelques temps maintenant, ne cesse de t’importuner, de te rappeler qu’elle était là, toujours suspendu à ton âme, quelle plaie. T’as laissé ta porte grande ouverte, c’était ta façon d’inviter ton entourage à s’immiscer dans ta vie privée. Le carton de pizza sur la table, la tête dans ton frigo horriblement vide, et enfin, ta voix. « Tu veux un truc à boire ? » Tu paraissais presque gentil, courtois. « Et par la même occasion dis-moi pourquoi t’es venu, qu’on en finisse vite. » Presque.
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Ildiko Dwyer
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MessageSujet: Re: Storm. (Ildie & Isaac)   Storm. (Ildie & Isaac) EmptyVen 16 Juin - 14:45





STORM.

YOU WILL FINALLY UNDERSTAND, WHY STORM ARE NAMED AFTER PEOPLE.


Elle hésita un instant, glissant ses mains dans ses poches. Pas de connasse, pas d’agression, un simple regard tandis qu’il lui arrachait le carton, et le silence. Elle-même évita le commentaire sur sa sale gueule. Il y avait quelque chose d’étrange en se semblant de civilité : Ce n’était pas lui, ce n’était pas eux. Combien de fois pourtant, cette cage d’escalier s’était emplie de leurs cris, leurs insultes et fort souvent, de son rire à elle ? Elle ne le prenait pas toujours au sérieux, ignorant les « grosse conne ! » et autres noms d’oiseau. Elle n’était ni plus forte, ni plus sympathique qu’une autre pour supporter de façon aussi aisée le traitement que lui réservait Isaac Napkey. Un brin maso peut-être, elle s’était simplement habituée à ça, à ce fonctionnement, à cette forme de relation bancale. Pire, elle en redemandait. Car qu’il le veuille ou non, il était son ami.
Elles étaient pourtant loin cette fois : les invectives, les reproches et l’hilarité forcée…Cette fois-là, les escaliers ne résonnaient que de leurs pas lourds et du paquet grinçant.

Elle hésita une nouvelle fois, le regardant s’engouffrer dans son appart’ et laissant la porte grande ouverte :  L’antre de la bête. Elle se sentait anxieuse, le ventre tiraillé par un trac et une culpabilité qu’elle n’avait jamais connue à ses côtés.  Elle était comme l’enfant prise en pleine faute et confrontée aux reproches silencieux des parents : Il ne voulait pas d’elle.
Certes, il ne voulait jamais d’elle, lui reprochant régulièrement sa présence et son étouffante bienveillance.  Ça la faisait marrer de l’enrager, toujours heureuse de l’asticoter. Mais cette fois était différente : elle avait envie de partir. Un sixième sens, mauvais pressentiment, on pouvait appeler ça comme on le voulait…ses nerfs étaient en alerte. Tout chez elle, lui criait de faire demi-tour et ne pas le suivre dans ses tourments : Instinct d’auto-préservation peut-être. Elle repasserait le lendemain, il pouvait même garder la pizza ; Un simple « j’venais juste voire comment t’allais », aurait fait l’affaire avant de le laisser à sa haine.
Au lieu de ça, elle suivit ses pas, refermant même la porte derrière. Timide, elle s’aventura entre ces murs qu’elle connaissait, regardant autour d’elle. Tout semblait à sa place, le monde entier semblait à sa place. Déambulant jusqu’à la fenêtre, elle ouvrit celle-ci fixant la ville qui s’étendait devant eux : Elle était trop empathique pour ce genre de merde.
Toute à sa contemplation, elle entendit la voix d’Isaac qui lui parvenait dans un murmure calme, posé… «Qu’est ce qui ne va pas ?» Lâchât-elle enfin. Elle l’avait presque coupé, n’attendant pas qu’il finisse sa phrase pour se retourner. « Napkey…» Continuât-elle sans pour aller plus loin.
Napkey quoi ? Elle s’avançait prudemment, se demandant sur quels pieds danser, et n’étant même pas sûr qu’il se retournerait à sa question. Peut-être l’ignorait-il ou, fait plus plausible, lui ordonnerait de se mêler de son cul. Isaac n’avait jamais été  le genre d’ami à se confier en attendant une tape dans le dos. Isaac n’était pas le genre de personne qu’on pouvait appeler « ami » tout court. Elle n’essayait pas de le changer, pas vraiment, pas consciemment. Mais aussi étrange que cela pouvait paraitre, elle tenait à lui. C’était plus fort que les « pétasses », les « connards » et les « ferme ta bouche », ça ne s’expliquait pas.


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Isaac Napkey
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MessageSujet: Re: Storm. (Ildie & Isaac)   Storm. (Ildie & Isaac) EmptyVen 16 Juin - 17:27

storm

L’estomac noué, l’esprit embrumé, t’aurais préféré rentrer dans ton petit cocon, te rouler dans tes draps et ne jamais te réveiller. T’étais un peu perturbé, désorienté, le monde semblait bien plus sombre. Alors, quand t’as aperçu les traits de son visage, sa silhouette qui s’extirpait du petit habitacle, tu ne respirais plus, tu ne bougeais plus. T’as pensé que, peut-être, le bois souillé de la porte s’emparerait de ton corps pour le dissimuler des yeux de cette sangsue. T’as espéré que ta présence la ferait fuir. Tu t’es imaginé mille et une scènes. C’était toujours la même. Elle allait s’accrocher, elle allait t’arracher quelques mots, quelques insultes, beaucoup d’aboiements. Elle avait l’habitude. C’était votre rituel, votre truc à vous. Elle souffrait sûrement, elle te détestait peut-être, mais jamais elle ne se détachait de toi. Tu ne l’aimais pas. Tu ne la détestais pas. Tu la tolérais seulement. Elle devait se faire à ton humeur du jour, à tes propos parfois crus, violents, accepter que, bien souvent, tu ne parlais pas de ce qui pouvait former ton existence. Tes espoirs. Tes déboires. Tu gardais tout pour toi, ça te rongeait, ça te détruisait. Quand, naturellement, l’univers entier détalerait face à une tornade d’une telle ampleur, elle, se dressait devant toi, encaissait les tempêtes et le tonnerre quand il pouvait frapper, tu l’admirais presque. T’avais pas envie de lutter, de t’épuiser à gratter ce mur pour tenter de le briser, de le faire disparaître, t’as juste abandonné. C’est peut-être pour cette raison, au fond, que tu t’es approché d’elle sans la noyer sous les reproches, que t’es resté muet affichant la mine des mauvais jours, ton visage parlait pour toi. Tu l’acceptais. Fallait pas te faire chier. Le bâtiment résonnait du bruit de vos pas. Transpirait le malaise. Ambiance un peu étrange, un peu bizarre, la nuit allait être longue. Elle avait posé les pieds dans ce qui pourrait s’apparenter aux portes de l’enfer. C’était pas la joie. T’étais pas l’ami idéal, le bon pote qui parle de tout et de rien, bière en main, pizza dans l’autre, non. Tu ne savais pas si elle te voyait comme une connaissance, un ami, un animal, tu t’en fichais pas mal au fond, elle pouvait te cracher dessus, elle pouvait te hurler dessus, te reprocher toutes les plaies qui forment ce monde, son avis t’importait peu. Alors, dans un élan de bonnes manières, t’as ouvert ta bouche pour en sortir une simple phrase, quelques mots alignés pour ne former qu’une question sans importance. Elle suait le sous-entendu. Est-ce qu’elle voulait réellement quelque chose. Est-ce qu’elle allait rester longtemps et prendre une bière, refuser et se tirer. Le ton emprunté marquait ton humeur. Ton envie de la voir. De la savoir ici, chez toi. Les bases étaient posées. Et alors que tu continuais sur ta lancée, que, finalement, tes pensées s’alignèrent à ta voix, la sienne. Ton nom qui résonnait entre les murs de ton petit appartement, et cette question. T’es resté muet. Elle n’avait que ton dos comme réponse, comme interlocuteur. Une bière à la main, tu te mordais la lèvre inférieure. Tu t’es retourné, plantant ton regard sur elle. T’as pointé du doigt ton visage un peu abîmé, un peu fatigué. « La vie, voilà c’qui m’est arrivé. » Grimace ironique, de celles qui énervent, de celles qui agacent. Vérité à moitié révélée. Ton existence t’avait bien asséné un beau coup de poing, quelque chose de brusque, de soudain. Le retour d’un fantôme que tu pensais éteint depuis longtemps, que tu pensais ne plus jamais apercevoir, c’était une sacrée gifle. Les images te revenaient. T’as porté le goulot de ta bouteille à tes lèvres, quelques gorgées pour faire passer cette nouvelle, cette rencontre douloureuse physiquement comme mentalement. Tes yeux qui filent à nouveau sur ton invitée. « T’as décidé de rester là longtemps ? J’aimerais me coucher, j’suis fatigué. » C’était presque gentil. Pas de mots crus, pas de sarcasme, ça te ressemblait pas. T’as porté ta main libre à tes yeux, te les frottant nerveusement avant de venir t’étaler sur ton canapé, ta précieuse boisson posée au sol. « Si tu veux prends un truc vas-y, sinon tu connais la sortie, j’ai pas besoin de te la montrer. » Nouveau soupire. « Merci pour la pizza, mais j’ai pas faim. » Elle n’était probablement pas pour toi, mais tu t’en fichais. Merci. Un mot inconnu. Un mot qu’on entendait que très rarement sortir de ta bouche. C’était, généralement, pour caresser le monde dans le sens du poil, utiliser la courtoisie pour mieux les dégager. T’étais futé, garçon.
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Ildiko Dwyer
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MessageSujet: Re: Storm. (Ildie & Isaac)   Storm. (Ildie & Isaac) EmptyDim 18 Juin - 3:33





STORM.

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Merci. Un mot, deux syllabes qui sonnaient mal.  C’était impromptue, inhabituel…violent dans un certain sens. Dans leur univers détraqué, n’existaient pas de bonnes manières. Leur routine, leur normalité à eux (et probablement dans l’ensemble du microcosme d’Isaac Napkey) ne se composait que d’insanité. Un simple « merci », ça n’existait pas chez lui et entre ses murs, la chose n’avait rien d’incongrue ou d’anecdotique.
Soupirant, elle détourna le regard. Elle fixa un point mort dans l’espace, cherchant ses mots : Une phrase, quelque chose, n’importe quoi…quelques bribes à susurrer pour rendre la situation moins pesante. Mais pouvait-elle l’être du moins ? Elle lui avait posé une question et il y avait répondu, à sa grande surprise elle devait l’avouer. Ce n’était pas tant les termes employés qui l’avaient étonnée, mais simplement le fait qu’il s’y attarde. Première fois qu’il s’exprimait vraiment, sans aboyer ; elle n’était pas sûre d’en être la destinataire, reproche adressé à la terre entière.
Un « Ça ne va vraiment pas, garçon… » résonna du fond de son esprit, sans qu’aucune phrase ne soit prononcée. Elle avait la  décence de garder pour elle, ses commentaires les plus insignifiants.

Hésitante, elle finit par tourner la tête vers lui. Observant son corps avachi, elle savait qu’il ne lui donnerait rien de plus : il venait de le lui faire comprendre
« D’accord…très bien» Concédât-elle, la voix mourant dans un soupir dont elle-même ne connaissait la raison.  Dépit, culpabilité peut-être ? Elle ne savait quoi faire de plus. Il avait lâché une bombe : qu’est-ce qu’elle devait en faire ? Foncé dans le tas et essayer d’en discuter, ou lui laisser le répit qu’il demandait ? Elle n’était pas bête, pas trop du moins. Elle savait que parfois, le meilleur pour les autres se résumait à les laisser seul avec leurs déboires.
« J’suis pas ta mère, mais j’venais simplement voir comment tu allais.» Glissât-elle l’air de rien, la main s’emparant  de ses clefs. Dehors, le monde l’attendait, sa vie aussi…loin de celle d’Isaac et de ses tourments. Elle reviendrait : le surlendemain ou le jour suivant, mimant avec lui, une parodie de lien et enfouissant au fond de sa tête, sa réflexion sur sa vie.  
Déjà, elle se dirigeait vers la porte, se risquant à un dernier coup d’œil. Elle marchait d’un pas assuré, convaincue que c’était là, la meilleure chose à faire. Elle n’était qu’à quelque centimètres de son univers, la main déjà sur la poignée : «Tu sais…on est pas obligé d’être tout le temps comme ça !» Lâchât-elle finalement avec aplomb, se retournant aussi vite qu’elle avait pris sa décision. «Se cracher à la gueule comme des chiffonniers, s’engueuler pour des conneries…on est pas obligé d’être tout le temps comme ça. »
Non, Ildiko Dwyer, n’était pas bête. Juste optimiste. Trop parfois, animée par l’étrange volonté d’aider les autres.

Balançant son sac par terre comme signe de non-résiliation, elle s’avança à grand enjambée vers le canapé : «Tu sais, le monde entier n’est pas ton ennemi. Enfin…Moi j’le suis pas en tout cas.» Déclarât-elle alors qu’elle atteignait déjà le lit de fortune dont s’était emparé le propriétaire des lieux. S’accroupissant près de lui, elle le regarda encore quelques instants avant de tenter un geste inédits pour eux…«Allez…» Commençât-elle avec douceur tandis qu’une main qu’elle voulait réconfortante se posait déjà sur son dos.



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